Ta, ta ta ta, taiko !
Taiko (太鼓) ou wadaiko (和太鼓, tambour japonais)
est, je dirais, l’instrument japonais par excellence. On en trouve déjà au VIe
siècle dans les sépultures sous tumulus (kofun)
comme à Asuka, à côté de Nara. A cette époque, d’autres instruments - dont le
koto et le shakuhachi - sont introduits au Japon au cours d'échanges avec la
Chine et la Corée.
En
752, lors de la cérémonie d'ouverture
des yeux de la statue de Bouddha du temple Todaiji à Nara,
de nombreux musiciens, en provenance de divers pays d'Asie, se réunissent pour
exécuter un grand concert de célébration. Grâce au développement du nô
au Moyen Âge
et du kabuki à l'époque d'Edo (1603 - 1868), le taiko est
devenu de plus en plus apprécié : il accompagnait les cérémonies
bouddhistes, les manifestations populaires.
Vidéo envoyée par tokyoguitar
Avril 2007 - On peut voir les musiciens se préparer et installer les taikos sous les sakura, cerisiers en fleurs. Ensuite ? Que la fête commence !
Quand
vous entendez une dizaine de taikos battre au même rythme, je peux vous assurer
que c’est impressionnant ! Je peux comprendre que le taiko a autrefois motivé
les soldats sur le champ de bataille et impressionné l’ennemi !
Le wadaiko
est toujours à la mode, grâce aux nombreux festivals traditionnels. De nombreux
groupes ont été fondés et combinent différents tambours. J’ai pu en voir certains
répéter le dimanche au parc d’Osaka-jo. D’autres ont présenté des morceaux
parfois spectaculaires lors de la parade de la Midosuji, l’été dernier. L'un
des groupes les plus célèbres aujourd'hui au Japon,
est Kodō (鼓童), originaire de l'île de Sado,
où la pratique est assimilée à une voie, tout comme un art martial.
Pour le plaisir des grands... et des petits !
dans la shotengai (galerie marchande) de Shinsaibashi à Osaka - avril 2008