Youkoso! Bienvenus au Japon!
lost in Translation in Japan? well.. yes, a little bit but it's so amazing!
Can you speak English ? no, Japanese only
Osaka, me voilà! Il est vrai qu'on se retrouve analphabète. Je tente de déchiffrer les kanji, katakana et hiragana. Euh… ça va venir. En attendant, le français ? à part quelques mots qui sonnent bien comme élégance, pâtisserie, aimer et miel… je suis obligée de parler anglais. Après l’importation en masse de mots chinois, la langue japonaise est influencée par l’anglais. Mais cela ne veut pas dire que les gens parlent cette langue. Au contraire ! Comme nous, malgré de longues études d'anglais, ils ne baragouinent même pas un mot...et ils sont paniqués quand on leur parle une langue étrangère. Mais on se débrouille et les gens sont charmants, faisant mille courbettes et sourires pour me saluer.
Les gens sont chics. Bien sapés. A côté, on paraît être des indigènes qui débarquent de leur cambrousse. Ils sont tous si tirés à quatre épingles. Version noir-gris-blanc. Les hommes sont en costard-cravate pour le boulot et les femmes portent des bottes avec talons aiguilles et des jupes bien coupées, souvent en crêpe de chine ou en satin. Les coiffures sont savantes. La préférée : les boucles anglaises. Les femmes ressemblent à ces poupées de cire anglaises de la fin 19e.
Je peux comprendre la réaction de certains jeunes qui deviennent 100% excentriques: les cheveux en pétard, de la dentelle ou des piercings partout. On veut ressembler aux texans des années 80 avec des boots, des mini-jupes ou des pants en jean avec strass et paillettes. Les coiffures ont 50cm de hauteur. On aime les chapeaux style cow-boy. Rose, rouge et vert pomme font bon ménage. Sinon il y a la version poupée kitch : les filles se poudrent de blanc et portent des couettes avec de gros nœuds et des chaussures aux semelles de 10cm de hauteur!
Tout train comporte depuis quelques temps deux wagons réservés aux femmes. Une mesure prise contre les chikan, ces hommes aux mains baladeuses, aimant les trains bondés. Je n’ai encore rien vu de tel. Je me sens même plus en sécurité ici qu’à Paris. Mais certaines filles cherchent quelque peu les problèmes : l’influence anglo-saxone s’en ressent. Malgré le froid, elles se baladent manteau ouvert avec des décolletés avantageux, et portent des mini-mini-mini jupes avec de grandes chaussettes…
La vie quotidienne à la japonaise
J'habite au nord de la ville, à Shin-Osaka (shin = nouveau). Ma station de métro? Prenez votre souffle pour le dire: Nishinakajima - Minamigata... Je suis en coloc' avec une australienne, Pamela, et une néo-zélandaise, Brenda. Nous formons un bon trio! A l'appart, on mange dans des bols avec des baguettes, on ôte ses chaussures à l'entrée. On dort sur un futon. La chambre est réservée au repos… aussi il n’y a aucun meuble, excepté une penderie et le futon. La salle de bain contient une douche et une baignoire: on se décrasse dans l'une et on se détend dans l'autre.
Le vélo roi
Tout le monde se balade à vélo dans les rues.. si propres!!! Pamela, l'australienne, m'a conduite jusqu'au Ward Office où j'ai fait faire mon ID card japonaise précisant mon statut d'étrangère. Nous y sommes allées à vélo: et zou! un coup à droite, un autre à gauche, slalomant parmi les piétons car on roule sur les trottoirs.
La vie ne s’arrête jamais & le vol ne fait partie du dico
Direction le supermarché ouvert comme tous les commerces 7j/7 et presque 24h/24. Quand la vie s’arrête-t-elle ? Jamais. Les métros sont remplis à 22H30 et les rues sont noires de monde le dimanche. Mais où parque-t-on les vélos? devant le magasin. Pas de cadenas? Rien pour accrocher ? non, pour quoi faire? Ils ne bougeront pas. Aucun risque de vol ici. Il y a des parkings à vélo partout, surtout dans les gares. On pose son vélo et on le récupère le soir. Extra, non?!
Le paysage d’Osaka
Puis balade le long de la rivière se jetant dans la mer, nous écartant ainsi des immeubles en quantité incroyable. Il y a indiqué 'parc' sur la carte... euh... cela ressemble plus à un terrain vague d'herbes hautes et jaunies. Mais au printemps, paraît-il, les fleurs poussent et c'est magnifique. La végétation ressemble plus à celle de la Camargue avec des arbres noueux, des cactus et des fleurs roses. Au
loin, les montagnes surgissent du côté de Kyoto.
Osakajo : le château
J'ai rencontré les nouveaux profs: canadiens, américains, anglais, italien. Nous nous sommes bien entendus et avons décidé de visiter le château de la ville, au fort passé historique mais récemment reconstruit. Le 'vieux' château (ainsi nommé) date de 1956! Comme l'ensemble de la ville d'ailleurs, bombardée lors de la WWII.
De la musique à tous les coins de rues
Il y de la musique partout. Pour les magasins, les feux rouges, dans les gares… Dans le métro, une voix off annonce que tu vas partir de Nishinakajima-Minamigata (déchiffrable sur les cartes car elle possède le plus grand nombre de kanji…), que tu pars de Nishinakajima, que tu va en direction de Nakatsu, que tu es en train d'y aller, que tu vas y arriver, que tu y es...et c’est reparti pour un tour pour Umeda. Pfou!
La promo du resto : ses plats en plastique
Les commerçants passent leur temps à faire de la promo de leurs articles. Ils répètent la même phrase pendant des heures. Dozo, dozo ! venez ! Tous les restos font la pub de leurs plats dans leur vitrine... et les plats sont en plastique! commode car aucun souci d'hygiène et de date de péremption. Pratique aussi car je ne comprends pas les menus...
New Zealand : us & coutumes
Ma formation commence demain. Pour l'instant, c'est la détente à la maison. Avec les filles de l'Emisphère Sud, on chante Kylie Minogue, la mélodie du Bonheur ou James Blunt, on parle de surf, des coutumes néo-zélandaises. Ils disent 'Sorry for my French' quand ils jurent et ‘French toast’ pour parler de pain frais trempé dans de l’œuf battu, revenu à la poêle avec des bananes et du bacon. On saupoudre de sucre roux. A accompagner de peanut butter. J’ai alors proposé une soirée crêpes pour le départ de Brenda : accepté illico. Elles ont confiance J
Les amateurs de steaks devront se convertir au poisson…Le roi de la ville est le poulpe. On le trouve partout. Même en sculpture énorme en plein centre ville. Il avoisine un crabe aussi grand que lui. Nous dégustons du poulpe séché ou frit (pas mal), du tofu (sans saveur) et du ramen (soupe avec nouilles, légumes, soja, porc). Les biscuits et yaourts sont à l'aloé véra (trô bon), les bonbons sont en gelée de groseille (on les gobe). Le thé vert, à la mode, a mille bienfaits. A savourer en glace ! Une grosse glace verte, style glace italienne qui ne fond pas trois secondes après, servie avec un thé glacé… un bonheur à 250 yen (1.3 euro env.)
Il y a partout des images et des produits dérivés d’Hello Kitty, la star japonaise. Viennent ensuite Snoopy, Marie des Aristochats et autres chiens, chats et poulpes. Garçons et filles raffolent des figurines lilliputiennes qu’ils accrochent à leur porte-clés et portable : 4-5 au minimum.
Katano Church et rues sans noms
Pas de cloches ici. Pas d'angelus à midi & à 19h. La 2e ville du pays a trois églises. L'une d'elle est à une station de l'appart! J'ai donc voulu y aller. Mais comment la trouver… les rues n'ont pas de noms !!! Alors j'ai suivi l'info 'Katano Church: from Nakastu Station, way out 4. Walk up right of the Mushi Umeda Hotel. Turn on your left after the 2d lane. Next to the PIAS hotel.' That's all. Eh ben, croyez-moi, j'ai trouvé sans difficulté! Mais quand il a fallu regarder les horaires de messe...il faut jouer aux devinettes. Car même les chiffres sont souvent en japonais. L'église est toujours ouverte: j'entre. On se sent chez soi.